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J+66 Harmanli -> Edirne

J+66 Harmanli -> Edirne

Panne de réveil ce matin. Le soleil nous paraît haut. En effet, il est neuf heures.

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Nous faisons un arrêt ravitaillement eau à Svilengrad, la bouteille de cinq litres y passe. Un petit pont nous fait traverser la rivière Maritsa.

La nationale 8, que nous suivons depuis Plovdiv, s’arrête. Un petit chemin de terre nous fait rejoindre l’autoroute et la frontière. Des centaines de chauffeurs routiers attendent leur tour. Ils sont éparpillés sur d’énormes parkings et, bien sûr, sur la route.

Nous passons une heure trente à la frontière, une demi-heure d’attente entre les différents points de contrôle et une heure à cause du changement de fuseau horaire. Un des points de contrôle est d’ailleurs la désinfection du véhicule. Nous passons à travers sans trop être mouillés. Heureusement, nous passons aussi à travers du paiement des trois euros obligatoire pour les automobilistes.

Nous voilà en Turquie! C’est le véritable premier jalon du périple.

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Le sud montagneux de la Bulgarie aura été un véritable paradis du voyage à vélo. Les reliefs sont extrêmement plaisants à parcourir et les abris-fontaines tout les trois kilomètres se prêtent idéalement au camping sauvage. Ajoutez à cela la cuisine locale et vous obtenez la recette d’un pays que nous avons fortement apprécié.

De l’autre côté de la frontière, nous retrouvons le même scénario: des camions à perte de vue en attente de rentrer dans l’union européenne. En revanche, côté turque ce n’est plus une autoroute, mais une nationale: la D100. Elle traverse la Turquie d’est en ouest, de la frontière bulgare à la frontière iranienne. Nous partageons cette deux fois deux voies avec nombre de camions pendant une dizaine de kilomètres avant qu’ils ne rejoignent l’autoroute. Entre les poids lourds et les divers obstacles (vis, morceaux de pneus, etc) à éviter sur le bas-côté, la situation est un peu oppressante.

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Débarrassés des semi-remorques, la circulation devient plus clairsemée. Deux tracteurs nous doublent. Pas si vite mes amis! Nous nous collons derrière et profitons de leur déplacement d’air. Nous sommes à quarante kilomètres à l’heure en produisant un effort minimal. C’est un régal.

Nous rejoignons Edirne, il fait vingt degrés à l’ombre. Il y a un vrai contraste climatique qui est, dans nos esprits, accentué par la frontière. Douche tout habillé pour enlever la poussière accumulée ces deux derniers jours. Nous étendons le linge comme nous pouvons.

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Nous faisons nos provisions pour le dîner et le petit déjeuner de demain matin et tentons des spécialités:

  • kiymali manti: les raviolis turcs à la viande hachée, 8/10
  • peynir helvasi: halva au fromage frais, rien à voir avec le halva au tahini, 8/10
  • kazandibi: le pudding turc caramélisé, 6.5/10

Nous goûtons aussi le thé, les turcs étant parmi les plus gros consommateurs au monde à plus de deux kilos d’infusion en moyenne par personne et par an. Ici, il est extrêmement fort et, en conséquence amer. Les turcs l’adoucissent avec beaucoup de sucre.

Belle entrée en matière pour la cuisine turque!

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