Nous quittons Osh, direction le nord-est. C’est l’une des dernières étapes de plaine avant un bout de temps. Nous attaquons les soubresauts du relief avec facilité. Le bitume fond tellement que la chaussée paraît détrempée.
Nous retrouvons Thibault après son escapade tadjike au bord d’un cours d’eau alimentant le barrage d’Andijan. La majorité du lac est ouzbek, les rivières sont kirghizes. Nous nous racontons nos dernières semaines les fesses dans l’eau.
Nous sommes en plein bain et filtrage d’eau lorsqu’un gosse pas plus vieux que huit ans essaie de piquer le casque de Thibault. Nathan et lui sortent de l’eau aussi sec et courent après le voleur. Ce dernier laisse tomber le casque et part se réfugier auprès d’un adulte. Cela n’empêche pas le tirage d’oreilles, au contraire.
Le soleil commence à baisser, nous degainons le kit de pêche. C’est notre première tentative du voyage et notre première fois en eau vive. Depuis le bord, le courant pousse notre ligne vers les rives ce qui rend nos chances d’avoir une touche quasi nulles. Il faudrait se placer au milieu de la rivière mais nous ne sommes pas assez équipés. Nous replions la ligne alors qu’un pêcheur local muni de cuissardes revient lui aussi bredouille.