Nous avons placé notre campement entre deux conteneurs. Si on fronce les sourcils, on pourrait presque y voir un drapeau français.
La nuit a été tumultueuse à cause du vent, des hurlements d’un paquet de coyotes et du bourdonnement incessant des moustiques. La journée commence avec une bataille contre ces derniers qui recouvrent nos vélos.
Pour sortir du lac, il faut traverser les montagnettes qui le bordent. Cela passe par une montée qui atteint les dix-huit pour cents. L’échauffement pique de nouveau.
Les hameaux reliés par de la piste couverte de criquets s’enchaînent. La température atteint quarante-deux degrés au soleil, la maximale du voyage jusqu’à maintenant.
Nous rejoignons la route principale et le goudron après une quinzaine de kilomètres. Nous laissons passer la chaleur sous un abri jouxtant un petit magasin. Nous repartons et c’est la classique ouzbek: les bas côtés sont plus pratiquables que la chaussée.
Nous arrivons à Jizzakh après une nette amélioration du revêtement sur les derniers kilomètres et un “contrôle de police” qui s’est limité à savoir si nous étions des touristes. Nous faisons quelques courses et mangeons un melon sur le parking. Notre présence attire les passants. Nathan fait office de mascotte et gère nos interactions avec les locaux.
Nous sortons de la ville pour trouver où camper au bord de la nationale. Nous commençons à cuisiner. Un problème se présente très rapidement: le réchaud ne s’allume pas alors que nous venons de faire le plein de sans plomb quatre-vingt-onze. Nous diagnostiquons le problème assez rapidement: l’injecteur est bouché. Un coup d’aiguille à travers l’injecteur et ça repart. Nous dégusterons bien nos pâtes instantanées accompagnées de maïs et d’une conserve de bœuf.