Nous avons dormi au bord d’un champ de Khorasan, le blé local. Ici, les moissons ont déjà eu lieu.
Premier réveil à six heures trente par un troupeau de chèvres qui paît dans le champ. Le berger lance un “touristes?” proche de la tente. Je grogne, il passe son chemin, nous poussons la nuit jusqu’à sept heures trente.
Le pneu avant de Nicolas est crevé, sûrement à cause des petits cactus qui bordent le champ. Nous réparons à l’ombre des arbres d’un ancien restaurant voisin.
Il est dix heures, nous partons. Il fait 33 à l’ombre, 38 au soleil. Nouveau pneu à plat à vingt kilomètres de l’arrivée. Nicolas n’avait pas correctement réparé sa chambre à air de rechange. Nous repartons pour deux kilomètres et rebelote.
Cette fois-ci, c’est la bonne. Nous arrivons à Samarkand. Nous naviguons les artères de l’extérieur de l’agglomération pour nous enfoncer dans le dédales de petites rues qu’est la vieille ville.
Par hasard, nous tombons sur la mosquée de Bibi-Khanym qui fût construite en hommage à la première femme de Tamerlan d’où elle tient son nom. Tamerlan, ou Timor, était un empereur sanguinaire turco-mongole du quatorzième siècle. Il est né à Sharisabz dans les montagnes au sud-est de Samarkand. Nous devions d’ailleurs traverser ces montagnes mais Nathan ne se sentait pas à la hauteur avec sa fin de tourista.
Son empire avait pour capitale Samarkand, mais nous en parlerons plus demain.
L’édifice était tellement hors normes pour les architectes de l’époque que les rénovations ont commencé avant que la construction se termine. Elles continuent d’ailleurs jusqu’à ce jour.