Nous avons trouvé refuge sous d’énormes tuyaux à l’extérieur de Jasliq.
Nous partons et c’est un vent de face qui nous accueille une fois sur la nationale. Il durera toute la journée.
Nos armes habituelles face au vent sont inutiles ici à cause de la qualité du revêtement. Nous ne pouvons pas nous mettre dans les prolongateurs, ce serait courir à la chute. Nous ne pouvons pas non plus recourir aux relais car nous freinons tout le temps.
Nouveauté du jour, le bitume forme, par endroits des ondulations comme s’il était composé de sable qui aurait été battu par le vent. C’est un tape-cul infernal. Nathan perdra d’ailleurs ses tongs probablement dans une de ces batailles.
Au kilomètre quatre-vingt-quatre, c’est enfin la délivrance. La route redevient enfin pratiquable!
Les kilomètres défilent maintenant plus vite mais nos réserves d’eau s’amenuisent à vue d’œil.
Nous arrivons enfin à Qirqqiz, sans une goutte d’eau. Coup du sort, nous avons loupé la sortie, il nous faut descendre du pont qui passe par dessus la voie de chemin de fer par un escalier bien raide.
La ville, fermée avec gardes et barrière, semble artificielle car construite pour les employés du site gazier adjacent. Nous faisons le plein d’eau et retournons sur la nationale pour camper.