Nous quittons Aktau et la mer caspienne direction nord ouest. Le désert defile à bonne allure.
Nous faisons une pause après une quarantaine de kilomètres. Nicolas et Nathan partent visiter un troupeau de chameaux et dromadaires.
Pendant ce temps-là, un voyageur à vélo s’arrête à ma hauteur. C’est son deuxième jour et cela se voit. Il a un sac à dos de quatre-vingt litres sur son porte-bagages ainsi que d’immenses sacoches et aucun poids à l’avant. Nous repartons et cela ne loupe pas, nous le retrouvons quelques kilomètres plus tard sur le bas côté avec sa roue arrière dans la main. Il insiste sur le fait qu’il n’a pas besoin d’aide, nous continuons notre chemin.
Plus loin, nous trouvons un nouveau type de col en atteignant les cent seize mètres sous le niveau de la mer.
Ici le litre d’eau est plus cher que le litre de sans plomb: cinquante centimes pour l’un, quarante pour l’autre. Nous comprenons très vite pourquoi en arrivant à Zhetybay après quatre-vingt-dix kilomètres de néant. Ce sont des champs de chevalets de pompage qui nous accueillent.
Nous nous arrêtons acheter de l’eau dans un supermarché. Il n’y a plus d’électricité dans le quartier, la caissière connaît le prix de toutes les références par cœur, impressionnant. Côté rue, nous devenons l’attraction du village. Chaque passant veut une photo ou une vidéo. Nous sympatisons avec l’un d’eux: Beli. Nous lui demandons où trouver du sans plomb. Sûrement victime de son succès, les pompes de la ville sont à sec. Il faut revenir en arrière sur dix kilomètres ou atteindre le prochain village dans soixante kilomètres. Ce soir nous mangerons froid.
Nous nous arrêtons sur une aire de repos une dizaine de kilomètres après Zhetybay. Ici, elles disposent d’un pont de levage. Étant donné, les distances entre les villes, il est primordial de pouvoir réparer sa voiture.