Notre vol est prévu pour demain. Nous passons notre journée et nuit dans l’aéroport, au moins c’est gratuit. Nous dormons par roulement, un de nous surveillant nos affaires à tout moment. Nicolas est debout d’une heure à trois heures trente, Nathan de trois heures trente à six heures trente et je fais six heures trente - neuf heures. Une pelouse synthétique sous un escalator nous sert de campement.

Nous faisons quelques rencontres singulières tout au long de la journée.

Il y a tout d’abord eu, durant la nuit, deux françaises en vacances qui nous entendent parler et, s’étant assurées que nous sommes français, se renseignent sur nos quatre derniers mois.

Ensuite, Un couple d’ouzbeks, à l’heure du déjeuner, nous donne leur surplus de nourriture. Leur avion va décoller et ils n’auront pas le temps de finir.

Enfin, deux locales se moquent de notre bronzage contrasté, sûrement de la jalousie.

En fin d’après-midi, Nicolas et Nathan sortent se dégourdir les jambes et regarder les avions décoller. Ils se préparent mentalement pour leur premier vol.

Les courbatures dans les trapèzes suite aux transports de vélos de la veille se font ressentir. Nous liquidons nos derniers laris, la monnaie locale, dans un dîner et c’est un nouveau roulement qui se lance.