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J+115 repos à Tbilisi, jour 2

J+115 repos à Tbilisi, jour 2

Armés de notre carte de transport, nous revisitons le magasin de la veille qui proposait les bidons avec la plus grande contenance: seulement huit cents millilitres.

Nous profitons de nos déambulations pour goûter le tchourtchkhela, c’est une sorte de saucisse ou bougie de noix confectionnée en enfilant des cerneaux le long d’une ficelle qui est ensuite trempée dans du jus de raisin bouilli et épaissi à la farine. 7/10, ce n’est pas très sucré et plutôt agréable.

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Ensuite, nous prenons la direction de notre contact revendant des cartons de vélos. C’est en fait un grossiste situé dans la banlieue tbilissienne à plus de dix kilomètres. Les cartons récupérés, le plus dur reste à faire: nous devons rejoindre l’arrêt de bus, les rentrer dans le bus et enfin atteindre l’appartement.

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Par chance, le plan se déroule sans accroc et nous atteignons notre but alors que les dix-huit heures sonnent au clocher voisin. Il est l’heure d’un premier dîner.

Il faut maintenant nettoyer nos deux roues et charger toutes nos affaires dans les cartons. Le WD40 que nous nous sommes octroyés est une contrefaçon, cela ressemble à un mélange d’huile de moteur et d’essence. Nos transmissions ne seront pas reluisantes. Nous passons les roues et les cadres sous la pomme à douche, chose difficile dans un dix-huit mètres carrés. Il est minuit, l’heure d’un second dîner, laver ça creuse.

Depuis le balcon, nous apercevons le ballon qui permet de gagner un point de vue sur la capitale géorgienne.

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Il nous reste une grosse épine dans le pied que nous avons lâchement évité jusqu’à maintenant: nos pédales sont grippées. Sans démontage de pédales, il n’y aura pas de bicyclette cartonnée. Ma pédale gauche est débloquée en utilisant uniquement de l’huile de coude, ce sera la seule. Nous essayons maintenant toutes les techniques qui nous passent par la tête. Nous commençons par essayer l’eau chaude de la douche, puis du liquide vaisselle et enfin le faux WD40. Rien n’y fait, nous avons les surimpressions de la pédale imprimées sur les paumes. Mon vélo n’ayant plus qu’une pédale, je remonte l’autre vers l’intérieur du triangle arrière pour obtenir un meilleur effet de levier, sans succès.

Une nouvelle pause bouffe a lieu afin de méditer nos échecs et regagner des forces. Nathan a l’idée de tenter une nouvelle technique avec une serviette de toilettes pour obtenir une meilleur prise. Nous ne saurons pas si ce fût purement la technique, le WD40 géorgien, ou la combinaison des deux mais les pédales tombent une à une!

Nous commençons à agencer nos bicyclettes dans leurs habits de voyage. Loger à la fois notre vélo et nos affaires se révèle compliqué mais nous finissons par triompher. Il est trois heures, l’heure d’aller se coucher.

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