Nous quittons Kutaisi et entrons dans une forêt. Nous nous croirions presque dans la forêt de Châteauroux lors de nos séances d’entraînement. Exception faite qu’ici ce ne sont pas les mêmes essences, nous sommes plus sur de l’érable et de l’orme. Autre différence, à notre droite nous avons les premiers reliefs du petit caucase qui forme une frontière naturelle avec la Turquie au sud et, à notre gauche les premières montagnes du grand caucase, formant la frontière avec la Russie au nord.

Nous quittons la forêt pour une séance tout terrain. La majeure partie des terrains sont inondables, ceux qui ne le sont pas sont recouverts de vignes. Les flaques d’eau sont tellement permanentes que notre passage déclenche des dizaines de sauts de batraciens retournant se cacher dans l’eau.

Nous rejoignons une route bitumée sur laquelle se trouve une descente à douze pour cents. La tête dans le guidon, je loupe un virage recommandé par le GPS. Nous essayons de rattraper l’itinéraire par une nouvelle section de tout terrain. Je m’enbourbe au bout de deux cents mètres, nous faisons demi tour.

Arrêt déjeuner, puis nous tournons à gauche vers les reliefs. Cela commence par douze kilomètres à quatre pour cents, le premier est à dix. Ensuite, les montées s’enchaînent. Nous avons perdu l’habitude des étapes de montagne physiquement et moralement. Nathan n’arrête pas de râler.

Nous arrivons à Katskhi et nous ravitaillons en eau. Nous nous rendons compte que nous avons manqué l’attraction principale de la région. Nous rebroussons chemin et finissons la journée à bicyclette sur un mur qui atteint dix-neuf pour cents. Arrivés en haut se dresse devant nous un monolithe de calcaire de quarante mètres de haut sur lequel est juché un édifice orthodoxe datant du neuvième siècle. Malheureusement, il est interdit d’utiliser l’échelle pour atteindre le sommet. Nous envoyons donc le drone.