Le réveil sonne, il est huit heures. Il pleut des cordes, nous l’éteignons et nous rendormons. La pluie se calme vers les onze heures. Nous avons dormi sous une table de pique-nique dans un petit parc dans lequel se trouve une minuscule chapelle.
Attiré par les bruits du rangement de notre camp et ceux de la toux de Nathan, un passant s’installe à notre table. A force de signes, nous faisons comprendre d’où nous venons et où nous allons. Il veut nous servir des vodkas, selon lui c’est bon pour la toux.
L’éclaircie est franche, nous partons. Nous sommes très légers en nourriture et faisons une pause dans une boulangerie à la géorgienne qui sert une galette de blé farcie de chair de porc épicée, de légumes et de sauce. Pas mauvais et pas cher, 8/10.
Un ferrailleur nous dépasse, nous prenons l’aspiration. Cela dure plusieurs kilomètres, un relais inespéré pour moi. Un rond-point s’annonce, nous ralentissons. Nicolas et Nathan se font un peu trop distancer et perdent le contact. Je les attends et essaie de les ramener, en vain. Dommage, nos jambes auraient aimé continuer à quarante à l’heure en produisant un effort minime.
Nous finissons nos derniers gâteaux et confiseries turcs avec un léger pincement au cœur. Les galettes à la cerise et les barres chocolatées aux cacahuètes vont terriblement nous manquer.
Nous tombons sur Kutaisi, la deuxième ville géorgienne avec presque deux cent milles habitants, un peu par hasard. Nous décidons de nous arrêter là pour la journée et visiter la ville.
Ce soir, nous dînons avec des khinkali. Ce sont de très gros raviolis farcis de chair de porc épicée. C’est assez similaire au bao asiatique. Plutôt bon alors que nous les avons achetés au supermarché, 7.5/10.