Nous nous rendons dans le centre ville racheter des chambres à air. Pas de chance, celles qui sont disponibles ne sont pas compatibles avec nos pneus et jantes. Il faudra atteindre Tbilisi avec celles que nous avons. Nous profitons d’être en centre ville pour racheter de la crème pour l’entrejambe et du collagène pour nos tendons.
Direction l’office de tourisme qui nous indique où prendre le bus pour Sümela. C’est un monastère orthodoxe grec datant du quatrième siècle avant notre ère qui est resté investi par des moines jusqu’à la guerre d’indépendance turque et la chute de l’empire ottoman.
Le bus nous emmène au monastère. La route est magnifique, elle grimpe enlacée par les reliefs de la montagne Karadag en turc, Sou Mela en grec, la montagne noire en français. Nous regretterions presque de ne pas avoir pris les vélos. Nos genoux nous remercieront de leur avoir épargné les mille cinq cents mètres de montée en moins de cinquante kilomètres.
Arrivés en haut, nous apercevons le monastère. Il est niché à même la falaise et domine la vallée et ses ruisseaux.
Nous faisons décoller le drone à l’abri des regards avant de nous rendre sur place.
L’entrée dans le monastère est à quinze euros. Nous n’envoyons que Nicolas. Il revient vingt minutes plus tard, quelque peu déçu. Il nous conte qu’à l’intérieur il n’y a pas grand chose à voir et que c’est en plutôt mauvais état. Comme dans beaucoup de sites touristiques turcs, les visiteurs paient les futurs rénovations, ou en tout cas nous l’espérons.
Retour dans le bus, la descente suit la petite rivière qui se faufile entre les reliefs. L’opportunité manquée à deux roues se fait encore plus ressentir. Le roulis du minibus, le soleil bas et la musique traditionnelle sont suffisants pour en bercer certains.
Nos oreilles se débouchent, les klaxons retentissent, Nicolas se réveille, nous sommes de retour à Trabzon. Nous profitons des marchands ambulants et prenons un kilo de fraises et quatre pommes pour un euro.