Après un petit-déjeuner offert, nous allons pour remettre les bagages sur nos vélos. Le pneu arrière de Nicolas est dégonflé. Nous avons peut-être confondu vitesse et précipitation lors de la réparation à Çorum.
Il est midi, nous faisons une photo avec notre hôte et mettons le premier coup de pédale de la journée.
Nicolas est toujours malade, il se nourrit de miel pour soigner sa gorge. De mon côté, j’ai peut-être abusé des omelettes au petit-déjeuner. Nicolas et Nathan m’ont gracieusement donné les leurs car elles contenaient des tomates. Trois semble être ma limite. Nous nous arrêtons à une station-service après trente kilomètres.
Pour la première fois depuis longtemps, il fait plutôt beau. Le ciel est nuageux mais le soleil perce la plupart du temps. En revanche, au nord, une masse nuageuse très sombre nous menace.
Nous n’avons pas de photo des nuages menaçants mais celle-ci d’un cumulus qui a une forme de dauphin
Fatalement, elle croise notre chemin. Tout d’abord, c’est une petite pluie fine qui nous humidifie. Petit à petit, elle forcit jusqu’à ce que ce soit des trombes d’eau qui nous ruissellent dessus. Arrivés en haut d’une montée de cinq kilomètres, une nouvelle station-service nous délivre de notre séance de natation.
La météo annonce une éclaircie dans quarante-cinq minutes. Nous patientons, optimistes mais réalistes, et croquons un morceau. Un orage gronde maintenant au dessus de nos têtes. Le soleil, d’une ponctualité rassurante, chasse les nuages. Nous nous remettons en route in extremis. Une longue descente nous attend. Nos pieds se frigorifient durant les seize kilomètres.
Une nouvelle montée ne nous réchauffe pas. En effet, une purée de pois fait montée le taux d’humidité et réduit notre visibilité. Durant la descente, les automobilistes nous copient et mettent leurs feux de détresse.
La nuit tombe, la pluie revient. Une partie endiablée de pierre-feuille-ciseaux entre Nicolas et Nathan doit décider notre destin. Trois secondes plus tard, Nicolas a gagné, nous poussons jusqu’à Samsun à trente kilomètres.
Nous arrivons à Samsun et sommes accueillis par un boulevard interminable bordé de palmiers. Le contraste est réel par rapport au temps de merde que nous traversons.
Il est vingt-et-une heures, nous sommes exténués et tombons de sommeil une fois arrivés dans notre chambre après une douche.
P.S.: Nous avons fini de mettre en ligne nos vidéos d’Hattusa: https://youtube.com/playlist?list=PL1RRBazlXD_mO4rNE5CPnjDpP9j79AB0l