Pour notre centième jour d’aventure, nous décidons de prendre un jour de repos. Les facteurs sont multiples. D’une part, nous avons le sentiment de ne pas avoir profité de tout ce que la ville a à offrir. D’autre part, les conditions ne sont pas bonnes: Nicolas est malade et il pleut encore des cordes.
Nous attendons la première accalmie aux alentours de quinze heures trente et prenons la direction des tombes du Pont. Le Pont était un royaume contrôlant la majorité du pourtour de la mer noire au quatrième siècle avant notre ère et ayant pour capitale Amasya. Les tombes des rois sont creusées à même la falaise et dominent la ville. La visite est courte mais offre un point de vue unique.
Le château, dont les fondations datent de la même époque, se situe à deux cent mètres à vol d’oiseau au dessus de nous. Pour le rejoindre, il nous faut faire le tour de la montagne, c’est-à-dire quatre kilomètres. Nous arrivons sur place et, à cause du Ramadan, les visites finissent à dix-sept heures. Tant pis, nous faisons décoller le drone.
Nous ne voulons pas prendre le même itinéraire pour redescendre. Nous improvisons une randonnée à travers les montagnes. À cause des averses de ces derniers jours, le terrain est très meuble. Nous sommes constamment en glissade, la plupart du temps contrôlée. Nous atteignons la ville après pas mal de crapahutage.