Nous quittons Ankara par les murs à quinze pourcents qui font son charme. Nous faisons route vers l’est et après une quinzaine de kilomètres nous sortons de la banlieue et retournons à la campagne.
Les conditions sont plutôt bonnes quoique les nuages semblent un peu menaçants. Après quasiment soixante-dix kilomètres, nous nous arrêtons déjeuner. Un orage gronde au loin et le vent se lève. Dans un premier temps, il fait tomber le vélo de Nicolas. Quelques minutes plus tard, c’est au tour de celui de Nathan. Son casque, qui pendait sur le côté droit de son cintre, est fissuré par le choc. Il finit à la poubelle.
L’orage est maintenant au dessus de nous, l’averse qui l’accompagne aussi. Par chance, nous sommes à côté de Kirikalle: une ville comptant cent soixante-dix milles habitants et quelques magasins de vélo. Le deuxième est le bon, plus qu’à espérer qu’un casque à dix euros fasse l’affaire.
Après ce petit détour, nous reprenons notre route. Le ciel s’est dégagé mais un vent trois-quarts face nous ralentit. Une petite descente s’annonce, nous atteignons les quatre-vingt-deux kilomètres à l’heure malgré le vent. Nous passons le seuil des six milles kilomètres à notre insu peu de temps après.
Nous remettons un relais en place pour faire face au vent. Une nouvelle descente nous emmène de neuf cents cinquante à six cents quatre-vingt mètres d’altitude, à Delice. Nous gagnons deux degrés dans l’opération, nous allons dormir là.
P.S.: Nous avons mis en ligne l’intégralité des vidéos de la randonnée à Göreme: https://youtube.com/playlist?list=PL1RRBazlXD_mOjR8YEVR5IS0N1Iu1QpR-