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J+93 repos à Ankara

J+93 repos à Ankara

Après une grasse matinée, nous traversons Ankara d’est en ouest en direction d’un magasin de vélos. Quatre kilomètres de montée descente à travers les reliefs ankariotes plus loin, nous arrivons sur place. Pourquoi s’infliger cela? Déçu du mécano d’Istanbul, j’ai fait d’extensives recherches et cette échoppe semble être notre meilleur pari.

À l’intérieur, le mécanicien parle un anglais parfait. L’échange est facile et il semble connaître son sujet. Nous lui présentons notre liste de réparations à effectuer:

  • le boîtier de pédalier sur mon vélo
  • la roue arrière de Nicolas à dévoiler
  • la vis de la cale de la chaussure de Nathan qui est foirée

Et notre liste de courses:

  • trois chaînes
  • deux chambres à air
  • un porte-bidon

Il ne semble pas se démonter devant tous nos problèmes, c’est déjà bon signe.

Nathan repart en tongs et nous explorons la ville. Nous rejoignons tout d’abord la station de métro la plus proche afin d’obtenir une carte de transport.

Nous tentons d’abord les guichets automatiques. Les informations ne sont affichées qu’en turc et, après traduction, ils ne semblent pas dispenser de nouvelles cartes. Dix guichets occupés par des agents se dressent maintenant devant nous. Il y a très peu d’attente, nous pensons toucher au but. Nous tentons de nous faire comprendre à travers le plexiglas. Après deux ou trois minutes passées à hausser la voix, faire des signes et traduire nos messages avec nos téléphones, on nous apprend que ce ne sont pas les bons guichets. Nous sommes redirigés vers un nouveau bureau. Cette fois-ci la guichetière est seule face à une file d’attente de cinquante mètres. Quinze minutes et douze euros plus tard, nous sommes chacun en possession d’une carte prête à l’emploi. L’épreuve aura été kafkaesque.

Nous restons avec Kafka, direction un bureau de poste. J’avais commandé des pattes de dérailleur supplémentaires que j’avais faites livrer chez Oguzhan à Istanbul. Malheureusement, il ne les avait pas reçues lorsque nous nous étions vus. Il les a donc renvoyées à Ankara en poste restante. J’arrive sur place, le bâtiment est bondé. Il est nécessaire de prendre un ticket en donnant le motif de la visite. Je navigue du mieux que je peux l’arbre des sous-catégories mais en vérité je ne comprends rien et choisis le premier choix à chaque fois. J’obtiens le numéro 1369. J’écris une bonne partie de ces lignes durant les trente minutes qui me séparent de l’appel de mon numéro. Bien sûr, lorsque je me présente au guichet, je n’ai pas choisi la bonne catégorie mais on me redirige sans faire d’histoire. Je présente mon passeport, ils en font une double photocopie, recopient le numéro dans un autre feuillet, me demandent une paraphe et des initiales sur deux documents. Ils auraient eu le matériel, je suis sûr qu’ils auraient pris ma photo et mes empreintes. Bref, je ressors vainqueur avec trois pattes prêtes à être tordues!

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Nous prenons la direction de la citadelle de la ville. Une fois à l’intérieur, une myriade d’échoppes nous ouvrent leurs portes. Il y a des artisans tapissier, vannier, nombres d’antiquaires, des cafés, marchands d’épices, de graines, de souvenirs, etc. Chacune réside dans de petits bâtiments à colombage dans le style de l’empire ottoman.

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Nous grimpons jusqu’aux remparts de la citadelle pour profiter d’un point de vue sur la ville. Puis, redescendons. Le vent se lève. Les étales se font la malle. Un orage se déclenche, nous prenons le bus, faisons quelques courses sous des trombes d’eau et rentrons.

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