Après un petit-déjeuner copieux, nous commençons notre visite. Nous prenons tout d’abord de la hauteur pour admirer Göreme et ses cheminées de fée.
Nous sortons ensuite du village et visitons les églises rupestres datant de l’empire bizantin.
Les montgolfières qui rendent la région célèbre étant rangées à cause des conditions météorologiques, nous lançons le drone peu de temps après pour obtenir un point de vue sur la vallée.
La randonnée commence réellement lorsque nous plongeons vers la vallée rouge puis la vallée rose. Elles tirent leurs noms des différentes teintes de la roche issue du volcan Erciyes voisin. Étant donnée la quantité de neige, elles pourraient s’appeler vallées blanches.
Nous trouvons une habitation troglodytique qui nous est accessible après un peu d’escalade. Nous sautons sur l’occasion! Ces logements sommaires datent du quatrième siècle et étaient habitées par des ascétique chrétiens. La roche volcanique étant très friable, elle est propice à ce genre de construction.
Nous suivons les sentiers qui sont plus tracés par l’eau de fonte des neiges que par l’homme. Ils nous emmènent vers d’autres églises et d’autres grottes que nous explorons quand la situation le permet. Bon nombre ont en effet été emmurées, sûrement pour éviter les curieux comme nous.
Nous revenons sur les circuits touristiques habituels. Les convois de quatre roues motrices remplies de touristes prennent les flaques d’eau et les petites bosses de boue de manière très orchestrée. Ils s’arrêtent trois minutes à des endroits qui ne nous paraissent que très peu intéressants pour que leurs passagers puissent prendre la pose. Ils repartent ensuite aussi bruyamment qu’ils sont arrivés. Tout semble un peu superficiel.
De notre côté, nous descendons les reliefs au pas de course, il reste beaucoup de choses à voir. Nous arrivons sur un petit plateau et faisons décoller le drone de nouveau.
Nous tombons ensuite à Çavuşin, après avoir plusieurs panneaux contradictoires, où une nouvelle église, surnommée grand pigeonnier, est creusée dans une façade monolithique.
Nous repartons sur Göreme par un nouvel itinéraire de randonnée. Nous recroisons les quatre-quatre, sûrement avec une autre flopée de touristes. Ils osent nous klaxonner pour que nous nous déportions, comme si nous ne les entendions pas arriver.
Dernière étape, la très justement nommée vallée de l’amour. De nouvelles damoiselles coiffées se dressent à l’ouest.
Nous redescendons finalement sur Göreme par les montagnes, traversons un “ranch” où un troglodyte vit encore réellement dans son caillou, puis regagnons finalement la ville.
Une vingtaine de kilomètres parcourus, ce n’était finalement pas un jour de repos.