Nous avons toujours du retard sur les vidéos

Après un ravitaillement en eau, nous quittons Isparta en direction de Konya. Un petit vent nous propulse sur les faux plats descendants qui forment les vingt premiers kilomètres.

Ensuite, la route tourne. Elle nous fraie un chemin entre les reliefs. Les faux plats deviennent montants. Le vent, cherchant à descendre, travaille désormais contre nous. Nous sommes toutefois récompensés par une très belle descente sur la ville d’Egirdir.

Nous nous rendons sur un promontoire sur le lac éponyme. Nicolas fait décoller le drone.

Nous longeons la rive sud du lac, la route est magnifique. Elle épouse parfaitement les courbes du rivage tel un vêtement sur mesure confectionné par un des nombreux tailleurs de la région. De petites bosses nous permettent de mieux replonger vers les eaux du lac.

Le GPS annonce une montée à vingt-cinq pour cents. Étant donné le nombre de camions sur la nationale, certains peinant déjà aux dix pour cents, cela nous paraît improbable. Très vite, nous nous rendons compte que le satellite a mesuré certaines altitudes au niveau des formations rocheuses qui longent la route et non celles de la route elle-même. Nous économisons cent mètres de dénivelé par rapport à l’itinéraire GPS prévu.

Nous nous détachons du lac. La route passe en deux fois une voie, chose rare pour une nationale turque. Le revêtement en a aussi pris un coup. Par chance, les choses rentrent dans l’ordre après une trentaine de kilomètres et nous repassons sur une quatre voies avec une ample bande d’arrêt d’urgence.

Nous faisons nos provisions à Şarkikaraağaç. Il nous faut plus de temps pour prononcer le nom de la ville que pour faire nos courses. Nous devons nous dépêcher, le soleil se couche donc le magasin ferme pour que les employés puissent aller manger à cause du ramadan.

A l’image des chiens errants qui sont nombreux dans la ville, il ne nous reste plus qu’à trouver un coin où dormir. Nous quittons la ville et trouvons une maison en construction après quelques kilomètres. Plus qu’à espérer que la construction ne reprenne pas le dimanche.