Après une quinzaine de kilomètres, nous passons l’aéroport d’Izmir et sortons de l’agglomération. Un petit bout de forêt, et nous rejoignons la route qui relie Izmir à Aydin. Après quelques kilomètres, les deux voies en direction d’Izmir sont fermées pour travaux. Très vite, nous comprenons pourquoi. Le revêtement est extrêmement inégal. Nous sommes jabotés jusqu’à Torbali où la nationale est tout simplement fermée.
Elle se ré-ouvre à la sortie de la ville. Le printemps pointe le bout de son nez: des maraîchers vendent les premières amandes de la saison. Un peu plus loin, le bitume est texturée sur toute la largeur.
Le problème étant que les pneus ont tendance à se loger dans deux mini ornières différentes et, dans ces cas-là, la perte de contrôle peut vite arriver.
A dix kilomètres de Selçuk, la surface devient enfin lisse. Pas de chance, un vent de face s’en mêle. Décidément, tout est contre nous. Nathan lance son premier relais multi-kilometrique après plus de quatre milles cinq cents kilomètres parcourus, il faut une première à tout.
Nous arrivons à Selçuk, les cigognes ont envahi les ruines antiques de la ville.
Nous déjeunons à Ephesus, ville antique grecque, deux chats nous harcèlent.
Dans l’antiquité, la cité était un port. Aujourd’hui, la mer Egée est à plus de sept kilomètres. L’entrée est à dix euros, nous n’envoyons que Nicolas en pigiste.
Retour vers Selçuk, nous faisons un détour par le temple d’Artémis, déesse grecque de la nature. Le temple faisait partie des sept merveilles du monde. C’est difficile de l’imaginer uniquement à partir des ruines.
Nous repartons vers l’est. Quelques kilomètres plus tard Nicolas essaie d’ouvrir un paquet de gâteaux en roulant. Patatras, c’est la chute. Bilan, un petit choc à la cheville, une petite plaie à l’auriculaire et des prolongateurs quelque peu déréglés.