Nous prenons un second jour de repos pour visiter la ville. Le tour commence avec l’Asansör, un des nombreux mots turcs issus du français. L’ascenseur date de 1907 et permet d’éviter deux cents trente-sept marches. En bas, nous empruntons la rue où vécut Dario Moreno, chanteur turc populaire en France dans les années cinquante. La rue lui est dédiée avec des sculptures et graffitis, elle porte d’ailleurs son nom.
Ensuite, nous longeons le bord de mer jusqu’à tomber sur la tour horloge, un autre monument datant du début du vingtième siècle et de la fin de l’empire. Toutes les faces sont finement sculptées et ornées d’une fontaine.
Nous traversons le bazaar smyrniote dont une partie est réservée aux poissonniers. Les chats sont donc légions.
Nous passons d’un marché à un autre. Pas de poissonniers ou de vendeurs de textiles ici. Pour cause, celui-ci est antique, datant de l’époque romaine. Ce sont les ruines d’Oren Yeri.
Retour sur le front de mer où un cordon policier nous attend. Les supporters d’un club de foot visiteur viennent d’arriver et ils sont escortés à travers la ville. De gros moyens sont mis en place: blindés, véhicules canons à eau, estafettes de ce que nous appellerions des C.R.S.. Nous allons à contre sens des fans et les moyens déployés semblent quelque peu démesurés. Ils doit y avoir trois cents présumés hooligans et autant de policiers. La plupart d’entre eux portent un bandana ou un fil dans les cheveux aux couleurs rouge, jaune et vert. Nous ne sommes pas arrivés à identifier la ville d’où ils venaient, dommage.
Nous errons de quartiers en quartiers, passons à travers un marché aux puces et rentrons. Nicolas et Nathan doivent encore travailler sur leurs vélos.