Une pluie fine m’apprend que la tôle n’est pas assez grande pour nous abriter tous les trois. Il est deux heures du matin.
Six heures, le jour s’apprête à se lever. Les chants des muezzins résonnent de village en village. Les canidés ne peuvent pas s’empêcher de leur répondre en hurlant à la mort. Y compris les quatre coyotes qui se trouvent à trente mètres du campement. Nous leur jetons des cailloux afin qu’ils prennent la fuite.
Nous retournons au lit jusqu’à dix heures pour rattraper cette nuit mouvementée.
Nous prenons la direction de la nationale pour gagner des kilomètres, un peu de temps, mais surtout l’accès aux toilettes gratuites des stations-service.
Nous mangeons un vent de face venu de la mer Méditerranée qui ralentit notre progression. Nathan lance son petit relais sur un petit kilomètres. C’est toujours ça de gagné.
Le vent ramène les nuages qui ramènent la pluie. Elle est fine pour commencer puis elle forcit avec les kilomètres. Nous avons le droit à la douche qui nous a manquée hier. Nous décidons d’arrêter les frais à Balikesir.