Nous visitons rapidement Bursa qui a été une capitale de l’empire ottoman au quatorzième siècle.
Marre de la nationale, nous quittons la ville par les quartiers résidentiels qui se transforment petit à petit en quartiers industriels. Décidément, il nous est impossible d’échapper aux camions.
Nous faisons route vers l’ouest pour une des premières fois du voyage. Espérons que notre bronzage s’équilibre.
Nous sommes maintenant dans la très grande banlieue et des quartiers entiers sortent de terre. Une bonne partie des constructions sont terminées mais non occupées.
Nous approchons le lac d’Ulubat qui est en réalité un gigantesque marais. Au plus profond, il n’atteint que deux mètres.
Les berges sont remplies de cultures d’oliviers. Un paysan traite d’ailleurs ses arbres. Un coup de vent et nous voilà asperges de pesticide. Un arrêt nettoyage s’impose.
Nous longeons la rive sud du lac. Ses reliefs nous donnent du fil à retordre. Cela se voit apparemment sur nos visages: un automobiliste propose une bouteille d’eau à Nathan.
Nous faisons un arrêt provisions pour le dîner de ce soir et petit-déjeuner de demain. Nathan et moi ressortons les sacs pleins. Nicolas, quant à lui, est entouré de petits turcs âgés d’environ dix ans. Ils le sollicitent avec leurs mille et une questions et leur anglais limité.
Un au revoir et nous nous mettons en quête d’un endroit où passer la nuit. Nous empruntons des petites routes de campagne et apercevons un coyote mort sur le bas côté. Plus qu’à espérer que ses congénères ne viennent pas nous embêter cette nuit.
A la tombée de la nuit, nous dénichons un abri de tôle ondulée à côté d’une fontaine habitée par deux crapauds. Ça fera l’affaire, leurs chants nous berceront.