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J+72 Istanbul -> Bursa

J+72 Istanbul -> Bursa

Nous naviguons le dédale de ruelles jusqu’au ferry qui nous emmène de l’autre côté du détroit. Bien sûr, la machine pour les tickets n’accepte ni la carte ni les billets de deux cents lyres, les seuls que je possède. Un passant utilise sa carte de transport en commun pour nous faire passer.

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Le temps d’une traversée, Nicolas se transforme en ornithologue et les cormorans, goélands, mouettes et autres puffins prennent la pause.

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En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire nous sommes en Anatolie, sur le continent asiatique.

Nous longeons le littoral aménagé de pistes cyclables. Nous profitons de cette trentaine de kilomètres où nous n’avons pas à se soucier de la circulation. C’est très relaxant.

Nous sommes maintenant au terminal maritime de Pendik. L’entrée par laquelle nous arrivons dans le terminal est réservée aux automobilistes. Le guichetier nous indique le chemin pour les piétons en répétant “üç dakika” et en faisant signe d’appuyer sur les pédales. Il est treize heures cinquante-sept, le ferry part dans trois minutes (ce que réitérait le gardien). Nous arrivons à l’entrée piétonne. Les billets sont vendus à l’extérieur. Il reste deux minutes. Nous passons à côté des portics de sécurité, pas le temps. Un employé demande de rouvrir les portes au talkie-walkie. Les quatorze heures sonnent, nous sommes sur le ferry, il démarre.

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Nous profitons de cette pause pour dejeuner. Le navire tangue quelque peu, mettre la sauce dans le sandwich se complique.

Nous arrivons à Yalova et prenons la direction de Bursa vers le sud. Malheureusement, il n’y a qu’une nationale. Elle est donc très empruntée et surtout par des camions. Les deux côtes de quatre kilomètres à six pour cents de moyenne sont difficiles pour nous mais aussi pour eux. Ils ne vont pas beaucoup plus vite que nous et nous chauffe les jambes avec leurs gaz d’échappement. Entre ça et le bruit constant, rouler devient rapidement désagréable. Cette épreuve durera soixante-dix kilomètres avant d’arriver à Bursa.

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Fatigués de cette journée, nous prenons une chambre d’hôtel. Il faut payer l’équivalent de cinq euros au concierge pour qu’il “surveille” les vélos entreposés au sous-sol cette nuit. Les bakchichs commencent.

Ce soir, Nathan a la crève, j’ai mal au genou gauche, mon vélos ne tourne plus rond (nous avons peut-être parlé un peu vite sur la maintenance d’hier), le moral n’est pas au plus beau. Espérons que demain se passe mieux.

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