Nous visitons rapidement Edirne et la mosquée Selimiye construite en 1575 par Sinan, un architecte arménien.
Nous reprenons notre route vers l’est. Après quelques kilomètres, nous quittons la D100 et ses chauffards pour la D20. La route est en pleine mutation pour passer de deux à quatre voies. La plupart des tronçons sont fraîchement terminés, le bitume est donc très agréable à rouler. La bande d’arrêt d’urgence fait deux mètres de large, nous nous l’approprions.
Le paysage est un désert vert de terres arables peuplé de petites bosses qui nous cassent les pattes. La plupart des usagers sont d’ailleurs des tracteurs. Nous nous amusons à éviter les innombrables mottes de terre qu’ils laissent sur la route.
Le vent s’invite à la fête en fauteur de troubles. Il vient du sud et, en fonction des courbes de la route, nous souffle majoritairement de trois quarts face ou de côté. La journée va être longue.
Nous arrivons à Kirklareli et déjeunons. Repus, nous nous dirigeons vers une réplique de la maison de naissance d’Ataturk, le fondateur de la république turque après la chute de l’empire ottoman. Réplique car l’original se trouve à Thessaloniki.
Nous sortons de la ville et passons devant une base militaire. Nous ajoutons un panneau sympa à notre collection.
Plus loin, Nicolas met le nez au vent et tente un relais. L’effort dure sur un gros kilomètre. Il paie sa dépense d’énergie peu de temps après et n’arrive plus à tenir les roues. L’avancée est syncopée.
Lors d’une pause pour l’attendre nous réservons un logement pour le soir. Nous approchons les cent quarante kilomètres parcourus et voulons nous récompenser avec une bonne douche. Nous arrivons sur place, le logement n’existe en fait pas, c’était une tentative d’arnaque. Nous trouvons un hôtel in extremis, il est dix-neuf heures trente. La soirée sera courte.
Demain, on