La pluie nous attend au réveil. Plus nous avançons, plus elle se renforce. Les automobilistes et camionneurs font fi de notre présence: ils ne ralentissent pas et/ou ne se déportent pas quand ils nous dépassent. Nous n’étions pas assez trempés, il est vrai.
Nous repassons où des chiens nous avaient poursuivis hier.
Aujourd’hui, ils semblent tous effrayés par la pluie et restent à la niche. Le moral est au plus bas, j’attends Nicolas et Nathan à chaque montée, l’envie d’accrocher ma roue n’est pas là. Dans les descentes, ils restent prudents, ils n’ont pas envie de répéter les exploits d’il y a quatre jours.
Nous nous rendons à l’évidence et envisageons une étape courte. Loins sont les jours pluvieux italiens où nous arrivions détrempés à la tombée de la nuit. Tout le monde s’est habitué au soleil et dès qu’il se cache, la motivation se planque elle aussi.
Nous faisons une pause dans un abri. C’est une structure recouverte d’une bâche cloutée avec des chutes de bois. Nos trois vélos sont à l’abri, c’est parfait pour notre déjeuner.
Après soixante kilomètres, nous jetons l’éponge et nous arrêtons à Asprovalta. Ce soir un grand débat nous anime: détour par la Bulgarie avant la Turquie ou non. Cela ferait un petit détour en termes de kilomètres mais un plus gros en terme de dénivelé. Réponse demain!