Nous descendons la ville de Gjirokastër pour rejoindre la SH4 par notre petite rue pavée préférée.

Après une trentaine de kilomètres, nous arrivons à la frontière grecque et disons au revoir à l’Albanie. Nous retiendrons la sympathie des gens (pays qui nous a montré le plus de support et de loin), leur amour inconditionnel des berlines Mercedes, les chiens errants mais pas méchants et qu’hocher la tête signifie non. Cela aura été le pays le plus dépaysant jusqu’à maintenant.

La journée sera courte, nous venons de perdre une heure. La frontière dépassée, il n’y a plus de chiens errants mais des chiens de garde en liberté. A chaque exploitation ovine, la course est lancée entre nos vélos et au moins un canidé. Nous sommes meilleurs au sprint, par chance. Ils nous importunent même lors de notre arrêt déjeuner mais un quignon de pain suffit à les amadouer.

Nous attaquons notre première descente grecque lors qu’une abeille me pique juste en dessous du cuissard. J’enlève l’insecte puis son dard, les vingt derniers kilomètres piquent.

Nous arrivons à Ioannina et visitons la ville fortifiée et les pâtisseries pour manger les baklavas et le halva version grecque.

Nous finissons la fresque Ali Pasha en nous rendant sur sa tombe. Il s’était réfugié sur l’île sur le lac attenant la ville pour fuir l’empire ottoman dont il avait tenté d’affranchir la région. Il avait accepté de se rendre pour sauver sa vie. Il avait malgré tout été décapité et sa tête exposée à Ioannina puis Istanbul.