Hier soir, le rouleau que nous utilisions pour nous masser s’est cassé. Nous sommes très déçus du produit qui nous aura duré seulement quarante-cinq jour. La camelote de la marque Sveltus est à eviter. Une chance que nous avions pris des balles de tennis en redondance.
Nous quittons nos marécages et longeons l’autoroute, une fois côté gauche, une fois côté droit. Nous arrivons même à une voie sans issue à deux mètres du rail de sécurité et sommes obligés de faire demi tour. Bien sûr, chaque enjambement implique la traversée d’un pont et sa courte montée raide. Nous jouons à cette sorte de marelle géante durant les trente premiers kilomètres.
Ensuite, nous prenons un itinéraire franchement bis composé de petites routes de campagne alternant bitume et chemins de terre. Les unes ne sont pas nécessairement en plus mauvais état que les autres. Nous croisons nombre de remorques emmenées par scooter, tracteur, cheval ou baudet remplies à ras-bord de choux. Tout le monde essaie d’écouler sa récolte, c’est quinze centimes l’unité.
Nous nous arrêtons déjeuner dans une boulangerie. Elle est à cours de byrek qui sont les bureks albanais. Il ne reste qu’une pâtisserie, dont je ne retrouve pas le nom, qui semble être à base de blanc d’œufs et de sucre caramélisé sur l’extérieur. C’était très bon, 8/10.
Nous rejoignons une nationale, le tarmac est un vrai billard et le parcours peu emprunté. Tout semble un peu trop parfait. Et pour cause, au bout de quelques kilomètres, les deux voies ne deviennent qu’une: nous croisons une épandeuse d’asphalte, puis une deuxième, puis plus rien. La route n’est que plus que gravier et cela dure dix kilomètres.
Arrivés en haut, nous sommes récompensés par une mosaïque datant de l’époque communiste et la reprise de l’ancienne route. Nous comprenons très vite pourquoi les travaux sont en cours: par endroit, la chaussée s’est affaissée, créant des plans inclinés que les voitures prennent en biais.
Nous descendons finalement sur Vlora et visitons rapidement.