La journée commence avec la descente depuis nos combles aménagés au troisième étage.
Nous sortons de l’enclave de Kotor. Il y a deux voies possibles: le tunnel ou la montagne. Nos cuisses nous conduisent vers le tunnel. Nous arrivons devant et il est fermé pour travaux … aux véhicules motorisés. Nous sommes dimanche, tous les magasins sont fermés, peu de chance que des ouvriers du bâtiment travaillent aujourd’hui. Nous avançons lentement à la lumière de nos lampes, les tunnels monténégrins n’étant pas éclairés. Détrompez-vous, pas de repos pour les maçons monténégrins: nous tombons sur trois voitures qui coupent la route. Ils nous lancent des flashs lumineux et nous expliquent que les bouches d’égoûts sont ouvertes.
Nous revoyons la lumière du jour après un kilomètre six cents et deux cents soixante-dix mètres de dénivelé positif évités.
Nous rejoignons la côte et la ville de Budva pour faire une pause second petit déjeuner.
Une vingtaine de kilomètres plus loin, après une longue montée et une courte descente, nous nous arrêtons à un arrêt de bus pour déjeuner. Un autre voyageur à vélo arrive à notre niveau. Coïncidence remarquable, il est français! Pas le temps de lui demander d’où il vient et où il va qu’il repart, étrange.
Nous finissons l’étape et errons dans la ville de Bar à la recherche d’une épicerie ouverte. Après quelques kilomètres où nous trouvons nombres de chiens errants mais aucun magasin ouvert, nous trouvons finalement une boulangerie que nous dévalisons. La ville ne paraît pas du tout méditerranéenne mais possède cette austérité propre aux grandes villes de l’est: d’énormes avenues à quatre voies perpendiculaires les unes aux autres. L’église orthodoxe, qui est la plus grosse du Monténégro, contribue aussi à cet atmosphère.
Retour à la maison où nous profitons de l’occasion pour faire la pression de nos pneus et préparer l’étape de demain qui nous emmène en Albanie.