Nous traversons la plaine pour rallier zadar. La route est plus fréquentée, moins belle et plus sale, dommage. Nous traversons la vieille ville de Zadar et nous posons sur une plage pour un encas.

Le vent se lève, il vient des montagnes au nord-est et nous propulse. Le tarmac est excellent par endroits et le bruit des pneus et de la bobine de ma dynamo me bercent.

Pause déjeuner à Turanj, la question que je pose à Nicolas et Nathan tous les matins. Nous remarquons un monument au loin, c’est une église qui a été détruite et reconstruite après la guerre. Elle domine la région et est visible à plus de vingt kilomètres.

La route tourne, le vent aussi. Parfois il nous pousse, parfois il nous pousse… à la sortie de route. Les rafales se renforcent. Selon les dires du bulletin météorologique, elles sont comprises entre soixante-cinq et cent trente kilomètres par heure. Le vent atteint son paroxysme lorsque nous passons sur le pont de Šibenik. Nicolas frotte son dérailleur, heureusement la patte de dérailleur ne semble pas tordue.

Nous arrivons sur Šibenik, dans une descente je remarque un labrador sable sur le côté droit de la route. Nous arrivons à son niveau et il vient se jeter sous mes roues alors que nous sommes à cinquante. Je gueule, freine et l’évite de justesse. Nathan manque de me rentrer dedans. Le regard du chien n’a jamais croisé le mien alors que j’étais à un mètre de lui en train de crier. La situation paraît irréelle.

Le vent continue demain, nous décidons de prendre un jour de repos.