Nous commençons notre journée sur un banc dans le port d’Izola à guetter l’arrivée du livreur. Par chance, il n’y a aucun nuage. Il arrive sur les coups de onze heures trente avec notre colis!
Le temps d’installer la nouvelle manette et de réindexer le vélo, il est treize heures trente. Nous déjeunons et partons à quatorze heures pour rejoindre les hauteurs d’Izola en direction de la frontière croate.
Comme nous en avons vite pris l’habitude en Slovénie, nous empruntons une route réservée aux vélos. Une petite descente en étages au milieu des vignes nous attend.
Nous perdons la voie aménagée, la rejoindre de nouveau s’avère difficile. De l’autre côté de la nationale, une grand-mère joue de la tronçonneuse.
Nous rejoignons finalement la frontière croate après un séjour bizarre en Slovénie, à la fois trop court et trop long. Nous espérons y retourner un jour si l’occasion se présente.
Le contraste est net, tant sur le plan infrastructural qu’environnemental. Finies les voies aménagées, finies les vignes. Nous quittons la Méditerranée et entrons dans les petits vallons brumeux de l’Istrie. Les températures chutent.
La route tourne et longe dorénavant la rivière Mirna. Le soleil se couche. Les températures chutent de nouveau. Nous sommes maintenant dans le negatif.
Nous rejoignons notre demeure du soir en dessous de Buzet qui domine les alentours et dînons devant un documentaire sur la France. Nous combattons le mal du pays comme nous pouvons.
Avec le dénivelé positif, nous avons gravi plus d’un Everest avec 9081 mètres!