Nathan a mal au genou gauche, nous limitons notre journée et prenons la direction de Trieste.
Le vent a encore gagné en puissance durant la nuit. Dans ces conditions, il n’y a rien de pire que de voir des panneaux kilométriques augmenter. En l’espace d’un kilomètre, nous en croisons trois qui nous indiquent, par ordre chronologique:
Pour ceux qui se posent la question: oui nous allions bien dans la bonne direction. Mauvaise blague.
Nous sommes saoulés du vent et faisons une pause lasagnes après seulement dix kilomètres. Rien de tel pour se remonter le moral.
Les paysages changent et nous sommes en train de quitter l’Italie de la même manière que nous y étions entrés il y a trois semaines: en longeant des bords de mer extrêmement pentus. La boucle est bouclée.
Depuis les hauteurs, nous remarquons un bateau singulier. Nicolas sort le gros objectif et Nathan reconnaît le plus grand yacht à moteur assisté par des voiles (ce n’est pas un voilier) au monde:
Il s’appelle A.
Nous faisons un petit détour pour visiter le château Miramare qui surplombe le golfe de Trieste.
Nous rejoignons Trieste, enclave italienne en territoire slovène. Nous écumons les pharmacies pour tenter de trouver une genouillère pour Nathan.
La ville ne ressemble pas aux autres métropoles italiennes que nous avons traversées jusqu’à maintenant. Et pout cause, nous apprenons que la ville fût autrichienne jusqu’en 1920.
Nous apprenons bonjour (zdravo, dobro jutro), s’il vous plaît (prosim, molim), merci (hvala, hvala vam) et au revoir (adijo, doviđenja) en slovène et en croate respectivement pour demain et au lit!