Nous naviguons pour sortir de Florence parmi le dédale de voies rapides, centres commerciaux et zones industrielles. Mais il fait beau et frais sans trop de vent, des conditions idéales pour rouler.
Nous profitons du soleil pour nous arrêter à une station de lavage pour dégraisser, laver et lubrifier nos vélos que nous avons négligés ces derniers jours.
Un stop déjeuner s’impose après le labyrinthe florentin. Nous dégustons des piadine à Prato. La piadina est la pita italienne, un feuillet fait à base de farine, huile d’olive, sel et eau. Elle est souvent garnie de charcuterie et de fromage.
Nous quittons Prato en direction de Bologne et la pluie, telle une compagne jalouse, nous rejoint. Nous commençons l’ascension de la petite montagne qui nous sépare de Bologne. Les Fiat Panda quatre roues motrices, parfois équipées de pare-buffles, sont légions: nous sommes dans la bonne direction. Nous visons la ville de Montepiano, le “mont plat” en français, comme fin d’étape.
Pas si plat ce mont: quatre cents mètres de dénivelé positif en moins de neuf kilomètres. Nous atteignons Vernio pour faire des provisions, la pluie se transforme en neige fondue puis en neige. Nous ne nous plaignons pas, préférant la neige à la pluie. Au fur et à mesure que la route s’élève les flocons s’épaississent, le brouillard aussi.
Les voitures sont apeurées par le petit film de neige et la purée de pois: nous avons la route rien que pour nous… et la déneigeuse.
Nous arrivons à bon port, malgré les signes des piétons italiens qui nous jugent fous. Une nuit de repos bien méritée nous attend. Pourvu que la déneigeuse ne nous laisse pas dix centimètres de neige pour la descente de 815m demain!