Nous quittons Empoli avec une éclaircie, nous n’avions plus vu un rayon de soleil depuis quatre jours. Nous tentons de refaire nos stocks de vitamine D en quelques minutes!

Le vent du sud-est nous balaie latéralement mais la pluie, pour l’instant, nous épargne. Tout est affaire de compromis. Nous espérons malgré tout que le vent chasse le ciel noir que nous jugeons menaçant au nord.

La réponse est non, un orage se déclenche accompagné de sa grêle. Une combinaison qui nous est inédite. Les grêlons nous impriment un motif à pois rouges de meilleur grimpeur. La seule différence est que cette fois-ci ce n’est pas un maillot mais la peau de nos cuisses.

La douleur est trop vive, nous cherchons désespérément quelque part où s’abriter. Nicolas trouve un abri de jardin en tôle avec un minuscule auvent depuis lequel nous arrivons à nous protéger, une sorte de cage de Faraday de fortune. En revanche, les vélos sont à la merci des éléments. Nous attendons que l’orage passe, littéralement.

La grêle s’arrête et nous continuons notre chemin, après la grêle, le beau temps!

Nous n’avons pas fait cinq cents mètres lorsque l’on rencontre un ralentissement. Nous nous approchons et découvrons un glissement de terrain qui a emporté quelques arbres qui ont bloqué la route… pour les voitures.

Nous déblayons quelque peu sur la gauche de la route et soulevons nos vélos par dessus les débris restants. De l’autre côté de l’éboulement, une camionnette s’est faite sandwicher par deux arbres. Le conducteur n’a rien, nous nous en assurons.

Nous continuons notre chemin et indiquons aux policiers en contre-sens où l’incident a eu lieu.

Nous finissons cette étape rocambolesque en arrivant sur Florence et cherchons où manger. Nathan nous guide et descend un trottoir à l’arrêt, il perd l’équilibre et oublie de déclipper ses pédales automatiques. Il chute, une nouvelle fois. Corporellement, les plateaux l’ont quelque peu égratigné, rien de grave. Par contre il casse sa rallonge de porte-bidon qui est nécessaire pour loger un bidon sous son cadre.

Nous arrivons à l’hôtel et peu de temps après dînons. Nous ressortons pour visiter un maximum de monuments à pieds sous la pluie.