Nous quittons la chambre d’hôte et dehors une pluie fine nous rafraîchit. Nous faisons quelques mètres et le garde boue arrière de Nicolas s’avère dévissé. Un démontage de roue s’impose, sous la pluie bien sûr.

Les paysages ont complètement changé durant la nuit, nous sommes passés d’un panorama côtier rempli d’eucalyptus et d’oliviers à un décor de petite montagne fait d’arbres aux feuillages caducs.

La pluie se renforce. Nos genoux nous font savoir que nous avons peut-être trop forcé hier avec les quasi un kilomètre de dénivelé positif. Dans tous les cas, nous apprécions retrouver du plat et avalons les kilomètres.

Nous nous arrêtons à la Spieza pour engouffrer un maximum de calories: lasagnes, snickers, sandwiches, gaufrettes, madeleines, tout y passe. Le repas n’est qu’à moitié fini lorsqu’un garde nous vire de la galerie marchande, nous finissons dans le parking.

Il tombe des cordes, nous décidons de quitter la via Aurelia, la route nationale 1 en Italie, que nous suivons depuis l’entrée dans le pays, pour nous rapprocher du littoral.

Grossière erreur, la route se dégrade et les nids de poule la recouvrent rapidement. Les automobilistes ignorent les ornières et nous éclaboussent quand ils ne klaxonnent pas pour rien.

Nous persévérons dans l’exercice, qui ressemble de plus en plus à du tout terrain, puis marquons une pause. Nous remarquons que Nicolas a perdu une des sangles qui retiennent son baluchon de nourriture dans la bataille, un des klaxons n’était peut-être pas pour rien. Heureusement, nous avons six sangles d’avance.

Après une dizaine de kilomètres, nous atteignons un front de mer aménagé d’une piste cyclable aux couleurs de l’Italie!

Nous luttons sur les derniers kilomètres et arrivons à Viareggio, la pluie s’arrête, finalement.