Nathan a été malade durant la nuit, nous envisageons nos possibilités et décidons d’avancer un peu, jugeant qu’un rendez-vous avec un médecin in extremis sera plus facile à négocier dans la banlieue de Gênes qu’en plein centre.
Nous plions les gaules et redescendons les vélos un à un, cette fois-ci l’ascenseur ne fonctionne plus du tout, nous devons remonter à pieds.
Une fois les vélos descendus et rechargés, nous nous rendons donc à Nervi, dans la banlieue Est génoise, et demandons les conseils d’un pharmacien qui nous donne du “domperidone”, un anti-vomitif. Même le nom de la molécule semble italien.
Nathan prend un cachet et nous nous arrêtons nous restaurer à base de ciabatte (petit pain italien), de fromage (sauf pour Nathan), de beurre de cacahuètes et de miel. Nous en profitons pour visiter le parc de Nervi.
Étant donné l’état de Nathan, nous visons une étape courte et réservons une chambre d’hôtel à Rappalo située à une vingtaine de kilomètres de Nervi.
Les premières petites difficultés s’enchaînent passablement, l’énergie de Nathan étant sur la réserve. Il consomme la nocciolata en perfusion, le seul aliment qu’il semble arriver à garder.
Nicolas et moi délestons Nathan de ses sacs de fourche pour la dernière bosse: 260m de dénivelé positif sur quatre kilomètres (6.5% de moyenne). Nathan arrive en haut au bout du rouleau, dans le brouillard.
La descente de sept kilomètres semble le requinquer, on espère une bonne fois pour toute.
Nous arrivons à l’hôtel, le club de bridge est maître des lieux. Nous passons nos vélos entre les tables en essayant de ne pas froisser les septagénaires concentrés.